vagabondage

Publié le par lorenadar

 

                   Ce jour ni gris , ni bleu d'un printemps hésitant,la forêt toute proche m'attire comme un aimant

                   L'esprit en éveil et l'âme vagabonde, je laisse mes pas aller à l'aventure dans l'ombre réconfortante du sous-bois accueillant .

                    Les feuilles qui crissent sous mes pas, cachent encore un tapis d'herbe tendre, craintives des gelées.

                    Une douce sérénité envahit tout mon être.

                    Le silence qui m'entoure est à peine troublé par le chant des oiseaux et les clochettes des troupeaux qui paîssent dans les prés .

                   Adossée à un arbre, je me laisse emporter par la douce quiétude de ce soir printanier.

                    La brise  caresse ma joue comme un voile léger.

                    Dans les hautes futées, le vent fredonne une comptine, j'ai envie de rêver.

                    Combien de regards éblouis ont fixé la cime de ce chêne, qui lance vers le ciel pour un flirt audacieux ses branches majestueuses encore dévêtues.

                    Combien d'hivers l'ont dépouillé de sa parure? combien de printemps l'ont couvert d'une livrée de vert tendre? combien d'automnes l'ont paré des couleurs merveilleuses de cette saison dorée .

                     Un merle lance sa trille dans un arbre tout proche déjà couvert de bourgeons fièrement gonflés de sève, comme le sein d'un mère gonflé par le lait.

                     De jeunes branches ondulent sous la caresse du vent, comme des femmes amoureuses sous la caresse des amants.

                      Des "chatons" jaune tendre se balancent doucement, promesse du printemps, promesse de beau temps.

                     Tout là-haut un avion trouble un instant cette paix, où vont ses passagers, rejoindre un parent ou seulement un été.

                      La petite rivière chantonne son hymne cristallin, et offre ses courbes pleines que Rubens aurait aimé peindre , à la caresse des roseaux et des joncs qui lui font la cour.

                      Il est dur de penser que là-bas, il y a la ville et son cortège de cruauté, il est dur de penser que là-bas, au-loin, au-delà des mers, il y a la guerre, la famine et leurs cortèges de pleurs et de désespérances.

                       Mais il est doux de penser qu là, tout près de chez moi, il y a un éden qui respire la paix, qui m'enveloppe d'une douce sérénité, qui offre à mon âme un onde pour vagabonder, une brise légère pour bercer mes pensées.

                       A regrets, je quitte ce lieu enchanté,mais je sais que je reviendrais, bientôt je m'assièrais au pied du grand chêne, le vent murmurera sa chanson, il me bercera sur les ailes du rêve, et la roue du temps, un instant, suspendra sa course

                      

                   

                    

Publié dans textes poètiques

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C
<br /> Un beau texte , une belle quiétude!<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> bonsoir Capucyne Je profite d'une petite halte chez mon fils pour me connecter nous sommes en ballade dans le périgord où il y a tant de belles choses à voir  . merci pour ta<br /> visite, bises d'une soirée de douce quiétude<br /> <br /> <br /> <br />